Reconstruire notre syndicat
Comme nous le rappelle la section « Histoire du BAC », nous sommes de fiers héritiers des pères fondateurs qui se rencontrèrent le 16 octobre 1865 afin de former ce qui est maintenant connu comme le plus ancien syndicat en Amérique du Nord. Nous sommes forts d'une longue et célèbre histoire. Déjà en 1955, George Meany, le président de longue date de la Fédération Américaine du Travail et du Congrès des Organisations Industrielles (AFL-CIO), et membre du syndicat des plombiers, a décrit l'histoire du BAC de cette façon à notre Harry Bate.
À ce propos Meany écrit:
« Les pionniers de ce syndicat ont trouvé des adversaires contre eux, mais ce syndicat a grandi grâce à la rébellion spontanée des travailleurs contre les salaires inadéquats et les conditions de travail intolérables. Une fois formé, le syndicat s'est développé. À maintes reprises il a couru à sa perte, et a dû être reconstruit avec patience. »
Le frère Meany n'avait pas tort. Par le passé, nous avons presque atteint la ruine, et nous avons reconstruit. Maintenant, je ne voudrais pas dire que le syndicat a presque couru à sa perte lors de la dernière récession – mais ce fut une période d'essaies difficiles, nous avons perdu beaucoup de travail, et énormément de membres, et nous avons la responsabilité envers nos membres et envers les institutions du syndicat lui-même, de reconstruire avec un nouveau sens d'urgence et d'engagement. Afin de réaliser ce but de façon durable, nous devons développer les capacités de chaque section locale ou CDA afin qu'ils puissent se développer et s'organiser de façon sérieuse et constructive.
Il semble que les jours sombres de la Grande Récession l'étaient il y a quelques mois à peine. Mais la vérité est que peu importe comment ont défini cette Récession, elle s'est terminée, au plus tard, au début de l'année 2013. En effet, les dépenses en construction aux États-Unis ont commencé à augmenter en 2011. Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis n'a fait qu'augmenter durant les six dernières années, et le chômage a reculé. L'actuel marché des actions à la hausse est un des plus long et plus puissant de l'histoire, et la plupart des analystes semble croire que ça continue. Les dépenses en construction ont tendance à augmenter, incluant nos principaux secteurs. La majorité de nos membres travaille au niveau ou au-dessus de la moyenne historique des heures par membre.
Nous ne pouvons toutefois compter sur ces périodes de boom pour toujours. L'année 2018 doit être une année de croissance réelle et durable. C'est pourquoi je suis fier d'annoncer que chaque section locale ou CDA a soumis un plan organisationnel. Le temps est maintenant arrivé de transformer les plans en de sérieuses campagnes de recrutement.
Le processus de construire notre capacité à devenir d'habiles organisateurs sera probablement un peu comme notre expérience d'apprentis. Nous ne pouvons pas toujours bien faire les choses la première fois, mais grâce au dur labeur et à l'expérience, nous gagnerons l'expertise dont nous avons besoin pour exceller.
Nous savons tous que les plans ne sont bons que si on assure un suivi, et en travaillant ensemble, nous allons comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et nous nous adapterons et changerons, afin pouvoir rendre le BAC une force encore plus puissante pour les artisans des métiers de la truelle à travers le continent.
Déjà nous voyons les succès. Premièrement, c'est rafraichissant de voir la revitalisation de la formation COMET à travers le syndicat (voir page 9). Dans les deux derniers mois, j'ai déjà signé des centaines de certificats d'achèvements COMET et je suis impatient d'en signer plusieurs autres. De plus, nous voyons plusieurs organisations victorieuses (voir page 8).
L'organisation est probablement le travail le plus difficile que chacun de nous doit faire, et il y a toujours la tentation de permettre à une tache plus facile de prendre la place de l'organisation. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de baisser notre niveau d'attention. Si nous n'organisons pas maintenant, rien de ce qu'on fera d'autre n'aura d'importance.