Refonder notre syndicat et notre industrie
JOURNAL: ISSUE 3 - 2016
À l'heure où nous nous apprêtons à imprimer ce Journal, nous voyons un redressement de l'activité aux États-Unis et au Canada. Ce redressement fournit des possibilités de travail à nombreux de nos membres, mais c'est aussi une occasion pour nos anciens membres nous ayant quitté durant le marasme économique de revenir chez eux (« BACk home ») en réintégrant leur syndicat. Ceci nous a donc permis d'enregistrer une modeste augmentation, mais nous avons beaucoup d'autres choses à faire. La loi de l'offre et de la demande est une vérité concrète. Si vous connaissez d'anciens membres qui travaillent actuellement dans des emplois non couverts, parlez-leur des avantages dont ils pourraient profiter en rejoignant notre syndicat. Si vous connaissez des entrepreneurs qui ne travaillent pas avec notre syndicat, parlez avec le représentant de votre section locale ou agent commercial en vue d'organiser ces entreprises, car le travail ne restera régulier que si nous disposons d'un nombre croissant d'entrepreneurs signataires (demande) disposés à engager nos membres (offre).
Tout au long de l'année, nous avons été en contact avec des milliers de membres pour élaborer l'ordre du jour que nous présenterons avec vigueur au Président des États-Unis au mois de janvier. Tout au long de ces conversations, les membres nous disent que leurs trois préoccupations principales sont : l'emploi, l'économie et les soins de santé.
Comme vous le savez, notre travail dépend d'une économie qui ne s'est pas encore rétablie de la pire récession que nous ayons connue depuis la Grande Dépression. Avec une économie chancelante, nous avons besoin de leaders à chaque échelon du gouvernement qui feront pression en faveur d'un emploi qui suffit pour soutenir une famille. Trop de richesses sont aux mains de trop peu de personnes. Nous avons besoin de leaders qui se battront pour responsabiliser les PDG des grandes entreprises et pour restaurer l'équilibre au sein de l'économie.
Concernant les soins de santé, nous savons que la route sera longue avant que le système puisse fonctionner pour chacun d'entre nous. Quand le travail manque, les membres se battent pour faire le nombre d'heures suffisant pour être couverts. Nous nous réjouissons donc que la loi sur les soins abordables offre aux membres un autre moyen d'accéder à des soins de qualité. Certes, la loi n'est pas idéale, mais pour certains c'est tout ce qu'ils ont, et c'est bien mieux que les maladies et l'éventuelle ruine financière qui nous attend quand nous ne sommes pas couverts.
Chacune de ces trois préoccupations majeures sera sans aucun doute affectée par l'élection présidentielle cette année. Pour cette élection, les choix dont nous disposons sont clairs en ce qui concerne les questions qui nous préoccupent.
- Hillary Clinton défend vivement les emplois syndiqués et s'engage à faire le plus grand investissement en infrastructure depuis des décennies durant les 100 premiers jours de son mandat. Donald Trump, lui, a déclaré que les salaires des Américains étaient trop élevés. Il ne parle sûrement pas de ses propres millions, faits sur le dos des travailleurs avec lesquels il a refusé de négocier, ou sur celui des entrepreneurs qu'il a refusé de payer.
- Sur le plan économique, Hillary Clinton pense que les syndicats jouent un rôle crucial en assurant des emplois sûrs et biens payés aux travailleurs pour qu'ils puissent soutenir leurs familles. La position de Trump concernant la construction par la main-d'œuvre syndiquée est la suivante : « Si j'avais le choix... je choisirais de m'en passer ».
- Concernant les soins de santé, nous avons d'une part Hillary Clinton qui est une fervente partisane d'un service de soins de santé abordable pour toutes les familles, et de l'autre, un candidat qui a retiré la couverture médicale à son propre neveu, en expliquant qu'il était « en colère »... S'il est prêt à priver de soins médicaux un membre de sa propre famille par dépit, comment pouvons-nous attendre de lui qu'ils prennent les bonnes décisions au nom du pays?
Plusieurs autres points importants dépendent du résultat de cette élection, notamment le sort de la nouvelle norme en matière de silice. Cette norme a déjà été remise en question devant les tribunaux par des groupes d'entrepreneurs et les lobbyistes de droite, qui considèrent la régulation comme une entrave à leur but premier : amasser de la richesse pour leurs clients, peu importe le coût en vie humaine.
La course à la présidence n'est pas la seule qui compte, il y a plusieurs courses au congrès et plusieurs sièges de gouverneurs que nous devons conserver si nous voulons être en mesure de continuer à soutenir nos familles.
Je sais que vous tiendrez compte de toutes ces informations avant de glisser votre billet dans l'urne en novembre, et je vous conseille vivement de vous joindre à moi pour soutenir les candidats qui soutiennent ceux qui travaillent.