Rapport du Congrès canadien
JOURNAL: ISSUE 4 - 2012
De gauche à droite, Oliver Swan, Co-président du Congrès canadien et Gerald Reinders, Président de NB la section locale 8 discutent des thèmes potentiels du Congrès canadien du mois de novembre. |
Le paysage législatif et politique du Canada, les développements futurs pour le secteur de la construction dans le pays, les comportements des membres du BAC ainsi que les perspectives de travail pour les sections locales des syndicats illustrent quelques unes des questions urgentes traitées par les délégués lors du Congrès canadien du BAC qui s'est tenu le 26 novembre à Toronto.
Bob Blakely, Directeur du Département des métiers de la construction (DMC) du bureau canadien, a présenté une mise à jour aux délégué(e)s sur les manifestations préoccupantes de la main-d'œuvre pour le Droit au travail dans plusieurs provinces ainsi que sur la « marche du Mérite du Canada », une voix de plus en plus puissante pour les entrepreneurs non syndiqués qui, en chœur avec l'Associated Builders & Contractors (ABC) aux États-Unis avec lesquels ils partagent des objectifs similaires et qui, d'après Bob Blakely, « se sert des matériaux et de la propagande d'ABC . Bob Blakely a également passé en revue la campagne acharnée menée par DMC pour saboter le projet de loi C-377, qui exigerait la divulgation publique des états financiers les plus sensibles des syndicats et des fiducies connexes. Malgré tous les efforts fournis, le projet de loi a été adopté par la Chambre le 12 décembre par un vote de 147 contre 135 et a été soumis à l'examen du Sénat. Oliver Swan, Président de la section locale 7 du Canada et co-président du Congrès a récemment souligné « Il est important de remarquer que le projet de loi C-377 n'est encore qu'au stade de projet. BAC et ses alliés feront collectivement pression contre ce projet au Sénat et, le cas échéant, le contesteront devant un tribunal. Peu importe les moyens utilisés pour contrer ce harcèlement que subisse les syndicats, cette invasion de la vie privée des Canadiens qui coûtera par ailleurs des millions aux contribuables ».
Lors d'une présentation de l'économie du secteur de la construction, Mark Casaletto, Vice-président de Reed Construction Data, projetait une croissance modeste à court terme dans chacune des provinces au cours des prochaines années dans les domaines clés de la construction industrielle, commerciale et institutionnelle et résidentielle. Soulignant l'impact à long terme du métier sur l'économie canadienne, Mark Casaletto avait prévu que la demande globale en ressources, telles que métaux, pétrole et gaz guideraient les projets majeurs en construction, y compris les futurs projets miniers au Québec et le « Cercle de feu » dans l'Ontario, ainsi que la production du pétrole et du gaz naturel en Alberta. Cette croissance a le potentiel de propulser le secteur de la construction au Canada pour se hisser en quatrième position à l'échelle mondiale.
Craig Strudwick, Directeur régional du BAC pour le Canada présente un rapport sur l'adhésion et des tendances de travail au Canada. |
Dans d'autres rapports, Henry Kramer, Secrétaire-trésorier de BAC présentait les résultats de la récente enquête sur l'adhésion au Canada (reportez-vous aux extraits dans le prochain Journal), Tim Driscoll, Vice-président exécutif de BAC traitait des questions juridiques du métier tandis que, Oliver Swan, Co-président, présentait les grandes lignes du plan de travail des sections internationales et locales canadiennes pour 2013 et des professionnels faisaient quelques mises à jour sur les fonds. Les délégués accueillaient également Jake McIntyre, Directeur des Réfractaires nationaux aux États-Unis, qui a mené une discussion sur les avantages et les obstacles au développement d'un accord réfractaire national semblable au Canada.
En sus des travaux officiels du Congrès, l'emplacement choisi pour la réunion, qui était Toronto, a permis aux délégués et aux représentants du SI de dialoguer de façon informelle avec les représentants de la Brick and Allied Craft Union basée en Ontario. « Le fait de maintenir les voies de communication ouvertes » dit James Boland, Président de BAC et co-président du Congrès canadien, « nous a permis d'améliorer notre tracé de manière plus constructive pour faire progresser les intérêts de nos adhérents respectifs ».